Expositions

Hervé Le Corre

Hervé Le Corre est écrivain. Comme il le dit, parler de lui n’est pas le plus important… Il n’a pas été dresseur de lions à Bornéo, ni garde du corps de starlettes de cinéma X en Amérique et encore moins vendeur d’opium à Djakarta. Non, l’homme est né à Bordeaux, en 1955, ville qu’il n’a jamais quittée depuis. Il y a grandi, fait ses études, trouvé son métier (enseignant) et a été le premier auteur de polar à y planter ses intrigues, ce qui fit du bruit lors de la parution de La Douleur des morts (1990). Avec ce premier titre à la Série Noire (Gallimard), l’auteur faisait entrer le polar à Bordeaux, avec un style sec, concis et efficace, dans la droite lignée de Jean-Patrick Manchette. Loin d’une ambiance touristique, il plongeait ses personnages au cœur de la ville loin du conformisme consensuel dans lequel on voulait la laisser. Il gardera ce style pour ses deux romans suivants, Du sable dans la bouche (1993) et, Les Effarés (1996), tous deux publiés à la Série Noire. Ces trois livres forment ce qu’on pourrait appeler une «trilogie bordelaise» : unité de temps, unité de lieu, unité de style, mais dont la portée est bien plus grande que la simple anecdote de polar bordelais. Changement de lieux pour ses deux ouvrages suivants avant un retour à Bordeaux en 2009 avec le très noir et contemporain Les cœurs déchiquetés, livre publié chez Rivages tout comme le dernier en date Après la guerre qui explore le Bordeaux des années 50.

 

Pour l’auteur Argentin Carlos Salem, les villes sont « un énorme tas de pierres et les pierres ne parlent pas. Les villes sont vivantes parce qu’entre ces pierres circulent des histoires. Dans les villes, le paysage, la véritable architecture qui perdure, ce sont les personnes. » Hervé Le Corre s’inscrit directement dans cette réflexion. A la lecture de ses livres, on y voit le Bordeaux architectural et patrimonial, mais loin de cette représentation figée de pierres bien agencées, c’est la vie de ses habitants qui domine et qui donne son âme à la ville que ce soit dans ses quartiers disparus (la Cité lumineuse), ses lieux réhabilités (les quais, Bacalan…) ou ses constructions nouvelles (le commissariat de Meriadeck).

 

Gunther Vicente est photographe, comme il le souligne « Quand j’ai commencé les «City Exploration» je n’avais pas à l’esprit mes noires lectures. L’idée initiale était un vagabondage parmi les métropoles d’Europe, du côté de ces banlieues en mutation qu’on rechigne à regarder. Loin des commerces, des jolies avenues et des constructions monumentales, un peuple microscopique mène sa vie cachée. Une exploration à banlieue ouverte dans les tripes de la ville, au cœur du polar ! »

Sa rencontre avec Hervé Le Corre ne pouvait mieux tomber et il vous présente ici une déambulation noire dans des lieux chers à l’auteur. Tel un haïku, chaque tableau plonge dans le ventre de la ville.

Format : 12 panneaux de 1,10 x 70.

Aperçu ici

Location 250€ la semaine. Prévoir les frais de déplacement et d’assurance.

L'exposition peut être accompagnée d'un café polar sur Hervé Le Corre (passage en revue de son oeuvre) par Christophe Dupuis, ou d'une rencontre avec l'auteur

 

Les images sont la propriété exclusive de © Gunther Vicente.

Aucune exploitation n'est autorisée sans autorisation écrite de l'auteur.

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